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Channel: Tricot – Félicie à Paris
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Pull Bruyère

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modèle : phildar, catalogue n°59 ■ fil : partner 3,5, coloris Bruyère

Eh beh, je commence l’année avec quasiment un post par jour… Ne vous habituez pas, mesdames, je n’ai absolument pas l’intention de continuer sur ce rythme!!

Alooooors… Premier tricot de l’année… Pour lequel, en plus, j’ai cultivé un suspense d’enfer… Vous vous souvenez, c’est le pull pour lequel je vous avais demandé votre avis ici? C’est en quelque sorte un pis-aller, étant donné que le projet que j’avais initialement prévu pour ce fil ne me satisfaisait pas du tout.

Pour vous remettre un peu dans la situation : j’avais opté pour ce modèle, avec le soutien de la moitié d’entre vous, l’autre me disant qu’il avait un bon potentiel de ratage. Effectivement, le pull large, pas très long, tout en volume, avec le gros noeud-noeud, faut quand même être un peu kamikaze pour le tenter, non?… Enfin, voilà, parfois, on ouvre un catalogue, on voit un modèle, et, sans aucun égard pour la logique (cette forme me va pas, le point ne va rien donner, il n’ira avec rien de ce que je possède, ce n’est pas mon style, …), on s’enthousiasme et on y va, tête baissée et aiguilles frémissantes, quitte à perdre des plumes dans la mêlée.

Je ne sais d’ailleurs toujours pas quoi en penser maintenant qu’il est fini. Vous savez, il y a des tricots qu’on fait en étant persuadée tout le long que ce sera le tricot du siècle, et, une fois monté, on a une grosse désillusion en se rendant compte que ce sera juste mettable (par exemple, celui-là, celui-là, ou, encore pire, celui-là). Ou, au contraire, des tricots qu’on commence en étant vraiment sceptique, mais pour lesquels on se prend d’amour dès qu’on les a terminés (par exemple, celui-là ou celui-là). Eh bien, dans le cas de mon pull Bruyère, ça n’a été ni l’un, ni l’autre. Le doute, du début à la fin, et encore maintenant.

J’ai un peu galéré durant le tricotage, car, après avoir testé le point initial, je n’avais pas du tout été convaincue et avais opté pour un autre point. Le « point fantaisie » proposé par Phiphi donnait un truc vraiment très serré, très dense, assez épais et rigide (et franchement très pénible à tricoter), alors que, dans mon esprit, ce pull avait au contraire une consistance toute souple et molle. J’ai donc feuilleté le vieux catalogue de points de ma grand’mère (celui qu’on a toutes, vous savez, le format un peu long, qui date des années 60-70-80, avec des vieilles photos en couleur trop moches, les coins déchirés à force d’avoir été manipulés et la couverture tachée de thé ou de café) et suis tombée sur ce point de « semis simple », consistant en un jersey endroit avec des petites mailles envers de temps en temps, un peu dans le même esprit que le plumetis. Le point idéal, sauf qu’il ne donnait pas le même échantillon en hauteur que le point d’origine, ce qui m’a posé problème lorsque j’en suis arrivée aux raglans. J’ai donc dû plusieurs fois défaire, refaire, mesurer, refaire, avant de tomber sur le bon résultat.

Comme d’habitude, j’ai rallongé mon pull de 10-15cm, ce qui n’était franchement pas superflu… (un de mes voeux les plus chers pour 2013, ce serait que Phildar rallonge d’office la longueur de ses modèles, parce que, franchement, les pulls de 30-32cm sous l’aisselle, j’ai vraiment du mal à croire que ça va à la majorité des tricoteuses, même quand l’emmanchure est basse…) J’ai un peu raté ma couture de la bande d’encolure, ce qui fait que le col est un peu trop près du cou à mon goût, mais bon, ça c’est de ma faute, j’étais tellement pressée de terminer ce pull que j’y suis allée un peu sans réfléchir. Et le bas du pull gondole et rebique un peu. Mais enfin, ça, c’est un peu inhérent à tous les tricots qui commencent direct sur du jersey, et pas sur des petites côtes. Et vous pouvez voir sur les photos que l’apellation « pull trapèze » n’est pas usurpée… Si ça, c’est pas un trapèze… !

Une fois le pull terminé, je dois bien avouer que le premier essayage m’a… comment dire… Estomaquée? Paniquée? Horrifiée? Démoralisée?…

Disons poliment que ce pull à un très, très bon potentiel de patatisation. Monsieur m’a d’ailleurs félicitée d’avoir prévu si tôt de me tricoter des vêtements de grossesse, alors même que nous ne sommes actuellement pas franchement en route pour commencer à tenter d’ébaucher un début de brouillon de marmot (malgré les pressions de toutes parts qui commence à se faire clairement sentir). Bon, j’avoue que, une fois le gros noeud tricoté et cousu, je trouve le pull nettement plus flatteur, car l’attention est ainsi détournée de mes hanches hippopotamesques (je découvre à cette occasion que l’adjectif « hippopotamesque » semble bien exister, car le correcteur d’orthographe ne me le souligne pas méchamment en rouge… Mhm, passionnant… Décidément, tenir un blog est quotidiennement source d’enrichissement personnel, c’est dingue! ) (ah, par contre, je doute fort que « patatisation » existe, or, Monsieur le Correcteur ne me l’a pas souligné non plus…) (ce qui remet en question, inévitablement, l’existence de « hippopotamesque », n’est-ce pas?) pour aller se fixer sur cette excroissance bizarroïde – qui était tout de même, au départ, LE truc qui m’a donné envie de me faire ce pull, hein, ne l’oublions pas! (je mets les parenthèse en gris clair exprès, alors ne vous plagnez pas d’avoir perdu le fil de ma phrase, il suffisait de les sauter!)

(Oui, ce post est un festival de mimiques stupides. Oui, j’assume.)

Bon. Maintenant que j’ai déblatéré tout mon saoul sur ce pauvre pupull qui n’avait rien demandé, on en vient à la question fatidique :

VOUS EN PENSEZ QUOI?

(je vous ai mis pléthore de photos, pour que vous puissiez le juger en toute connaissance de cause!)

J’attends votre diagnostic… En attendant, bon week-end à toutes! Moi, je file à Dijon, et mes trajets de train devraient me permettre de commencer le second tricot de l’année, en bonne place dans les projets dont je vous parlais hier : un tricot à torsades! Yipii! Je dois bien avouer que, après l’expérience de Léontine et celle de Jules, il me tardait de renouer avec mon aiguille auxiliaire à double pointe! (Et, tiens, les Dijonnaises, si vous avez de bonnes adresses de merceries ou magasins de laine en centre ville, je suis preneuse… Le phiphi place du Bareuzet a-t’il rejailli de ses cendres? Le Planète Laine a-t’il des nouveautés?)


Monsieur, lui, il en pense que « C’est bien, ça te fait un bon pull pour traîner à la maison » et que « C’est bien, on va pouvoir avoir des triplés! »

Ah, et un dernier petit truc, parce que j’aime bien écrire sur mes photos, et que j’aime encore plus gagner de jolies choses sur les blogs de chouettes filles comme elle

 


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